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Bát quái chưởng (bāguà zhǎng)

Dans l’école, nous pratiquons une forme d’art martial interne appelée bát quái chưởng en vietnamien, bien plus connue sous le nom chinois de 八卦掌 bāguà zhǎng [1] ("pa kua chang") qui signifie "la paume des huit trigrammes".

Dǒng Hǎi Chuān
Domaine public.

Le bāguà zhǎng est une famille d’arts martiaux internes, comme le 太極拳 tàijí quán tai chi chuan ») et le 形意拳 xíngyì quán ("hsing i chuan"), dont on attribue la paternité de la forme moderne à 董海川 Dǒng Hǎi Chuān, qui vécut au XIXe siècle en Chine. Une des versions les plus répandues sur son origine raconte que Dǒng était déjà un artiste martial accompli et un combattant redoutable lorsqu’il séjourna quelques temps dans une confrérie taoïste qui pratiquait une sorte de méditation basée sur marche en cercle selon le schéma des huit trigrammes.

En mélangeant les techniques qu’il connaissait avec cette pratique de santé, il inventa une méthode de combat, 轉掌 zhuànzhǎng ("la paume tournante"), tout en cercles et en spirales faisant la part belle à l’utilisation de la paume. Par la suite, il eut de nombreux disciples dont certains furent très renommés, tels 尹福 Yǐn Fú ou 程廷華 Chéng Tíng Huá, et ce qui devint le bāguà zhǎng se diffusa largement en Chine et plus tardivement dans le monde. Les disciples de Dǒng étaient pour la plupart déjà maîtres d’un autre style et il les encouragea à développer leurs propres formes, c’est pourquoi ce qui définit cet art aujourd’hui n’est pas un ensemble précis de techniques mais plutôt des principes de déplacement, de posture et de travail du .

Le bāguà se caractérise par l’apprentissage d’un enchaînement effectué de manière fluide, dans un mouvement de rotation constante avec de nombreuses vrilles du corps qui étirent les muscles et les tendons. On recherche la décontraction la plus totale afin de laisser le libre de circuler. C’est une pratique qui améliore la santé autant qu’un art martial d’une réelle efficacité.

L’enseignement du bát quái chưởng dans notre méthode se fait selon deux aspects complémentaires :
─ la forme proprement dite, appelée thái cực quyền [2] est divisée en huit "portes" (parties) portant des noms d’animaux (tigre, coq, buffle...). Elle s’effectue dans un relâchement total en recherchant une continuité dans l’enchaînement des mouvements ;
─ un travail de huit formes de la main contenues dans le quyền, combiné à la respiration et à des déplacements dans quatre directions.

Notes

[1Abrégé le plus souvent en bāguà.

[2Ce nom est d’habitude utilisé pour désigner le tàijí quán au Vietnam.


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